Tuesday, May 15, 2012

L'homme qui fait le futur !

Il n'a pas un nom connu comme celui de Gates, Jobs ou Zuckerberg. Son visage n'est pas reconnu par des millions de personnes. Mais, au cours des 20 années de sa remarquable carrière, personne n'a fait plus que Marc Andreessen pour modifier notre façon de communiquer. À 22 ans,  il a inventé Mosaic, le premier navigateur web graphique, une innovation qui est sans doute plus responsable que toute autre dans la vulgarisation de l'Internet et sa venue dans des centaines de millions de foyers. Il a ensuite co-fondé Netscape et a rendu cette entreprise publique lors d'une ouverture en bourse énorme (pour l'époque) qui a permis de catalyser le boom dotcom. Il a démarré Loudcloud, un service visionnaire qui fournit les capacités de "nuage informatique" aux entreprises clientes. Et plus récemment, comme capital risqueur, il a soutenu un éventail prestigieux d'entreprises web 2.0, de Twitter à Skype, en passant par Groupon, Instagram et Airbnd.
Tandis que le magazine Wired prépare son 20e anniversaire en janvier 2013, ils lancent une série appelée les Icônes Branchés (traduction libre de SMA) qui réunit les interviews de ceux qu'ils considèrent comme leurs plus grands héros, les pionniers obstinés qui ont construit la culture numérique et l'ont répandue (évangélisée selon le magazine) au cours des deux dernières décennies. Il n'y a pas de meilleur choix pour le premier icône qu'Andreessen, un homme dont la carrière, qui couvre presque exactement l'histoire de ce magazine, qui est une leçon sur comment déchiffrer le futur. Au cours d'un entretien au bureau d'Andreessen à Palo Alto, en Californie, l'éditorialiste Chris Anderson a parlé avec lui des transformations technologiques et des cinq grandes idées qu'Andreessen a eu avant tout le monde.

NDLT : J'ai choisi simplement un extrait de cet entretien, qui me parait pertinent et moins sensationnel que le reste. Pour moi, qui connaissais l'internet réservé aux universitaires, plutôt outil de communication fantastique mais rudimentaire, rencontrer un monsieur aux cheveux un peu longs et me présentant une page de MTV sur internet au salon télécom d'Atlanta début 94 tenait du miracle ! C'était génial et pas besoin d'être visionnaire pour voir que ça prendrait :)


Anderson : Je me souviens de la première fois que je vous ai interviewé, en 1995 quand je travaillais pour The Economist. Je pensais que nous parlerions, vous savez, TCP/IP et HTTP. Mais vous vouliez parler de mondialisation, des échanges internationaux. Vous pensiez déjà à l'internet en termes macroéconomiques. Avez-vous toujours vu le monde sous cet angle ou avez-vous eu une révélation quelque part au cours du processus ?

Andreessen : Cette révélation a probablement eu lieu pour moi à cette époque. Lorsque vous comprenez que tout le monde va être connecté, beaucoup de choses en découlent. Si tout le monde a internet, tout le monde va avoir un navigateur et donc tout le monde va visionner des pages web, mais les gens peuvent aussi laisser des commentaires, créer leurs propres pages. Ils peuvent même héberger leur propre serveur ! Ainsi, non seulement tout le monde consomme mais peut aussi produire. Et une fois que vous avez en place une communication instantanée entre tout le monde, vous obtenez une activité économique beaucoup plus avancée, beaucoup plus fluide et beaucoup plus distribuée qu'auparavant.


Pour lire l'original et la totalité de l'article en anglais, rendez-vous sur
http://www.wired.com/epicenter/2012/04/ff_andreessen/


Image du logo de Mosaic, NCSA

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